Ajouté le 9 nov. 2017
Un roi légendaire des premiers siècles de la Suède, nommé Gunnar, afin de montrer son mépris pour les peuples de Norvège, fit installer à leur tête un chien comme vice-roi. Je cite :
« Après s’estre rendu maistre de la Norvege et avoir mis garnison dans toutes les places, sur le point de s’en retourner, par un mepris plus cruel que toutes les hostilitez qu’il avoit exercées, [Gunnar] laisse un chien pour vice-roy, avec commandement de luy porter autant d’honneurs qu’à luy-mesme, sur peine d’avoir bras et jambes coupez. De sorte que tout un royaume se vit obligé de faire la cour à ce vice-roy monstrueux, qui ne recevoit les hommages et les respects qu’on luy rendoit qu’en grondant et en abboyant ».
C'est cet épisode que j'ai choisi de traiter, poussé, je ne sais pas, peut-être par l'état du monde actuel ?
Les gens qui gravitent aux pieds du cabot, je les ai fait blancs et sans expression ni signe distinctif, presque transparents, uniformes et anonymes. Ils poussent tous devant eux une boule brune, comme les bousiers - vous savez, ces coléoptères coprophages ? Parce qu'à l'évidence, lorsqu'on est gouverné par un chien, il faut bien s'attendre à bouffer de la merde.
